Un article vu sur Facebook bien rédigé est complet (source : David Van Laeke, Facebook) que je me permet de vous partager.
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Le marché du livre: Il y a tellement de chiffres de partout qui sont contradictoires, d’analyses faites sur des ressenties et pas des faits que je suis allé creuser le sujet. 2 millions d’écrivains en France. 100 000 sont édités (35 000 en 1997), dont 55 000 nouveaux à 60% compte d’auteurs (Ce qui veut dire : ils investissent perso dans leurs livres…le plus souvent cela se conclu par une perte d’argent… sauf sur Amazon où il n'y a pas d’avances à payer) ou à 40% compte d’éditeur (c’est lui qui prend les risques financiers). Compte d’auteurs : +300% en 30 ans. 98% des manuscrits sont refusés par les maisons d’édition. Faut pas s’étonner de ces chiffres. Les auteurs râlent qu’ils ne sont pas rondement rémunérés pour leur « travail » mais il y a 3 fois plus de livres édités, les français lisent toujours autant, mais ils achètent nettement moins, avec une offre pléthorique et gargantuesque. Si auteur est un travail, labeur, labor laboris (torture)… et s'attendre à être rémunéré décemment alors faut changer de métier. Le travail d’auteur, comme celui de chanteur, d’acteur, de musicien… n’est plus rémunéré aujourd’hui, quasiment pour les mêmes raisons… celles d’un marché pléthorique. 3X plus d’offre pour nettement moins de demande. Donc les espoirs de vente d’un premier livre : 50 % de chances de vendre moins de 250 exemplaires 90 % de chances de vendre moins de 1 000 exemplaires, 1 % de chances de vendre plus de 2 000 exemplaires. Les droits d’auteurs sont entre 6% et 10%, sauf pour les stars (parfois 18%). Donc 2€ par livre vendu. Et y’a toujours des gens autour de nous pour en demander gratuitement. Il faut vendre 10 livres pour se refaire la cerise quand on en offre 1. Résultats 2 500/100 000 auteurs sont à l’AGESSA, la sécurité sociale des auteurs. Donc leur premier métier. Pourtant, Il faut y déclarer une paille : 8650€ de revenus par an pour y être affilié. Le revenu médian de ces affiliés AGESSA est de 15K€ par an. 50% touchent moins et 50% plus. 3% gagnent + de 100k€/an. 17% entre 30K ET 100K. On estime à moins de 200 les auteurs qui vivent de leurs ouvrages en France. 480 millions € de droits d’auteurs reversés par les éditeurs. Le dernier décile de ceux qui gagnent le plus sont moins de 500 ; Le premier décile de ce qui gagne le moins sont plus de 30 000 . 82 000 livres sont vendus en France par an, dont 68 000 nouveautés. Soit 190 nouveautés par jour. Faut pas s’étonner. N°1 en 2018 : Musso : 600 000 exemplaires (Petite année qui en vend en général 1,5 million par an), le n°30 c’est Lemaitre, « Au revoir la haut » : 180 000 exemplaires. Les 1 000 premiers titres représentent 21% des ventes. Les 10 000 premiers/82 000 font 50% des ventes. Il y a 800 000 titres disponibles en France en 2018 , dont 320 000 au format numérique. 420 millions d’exemplaires vendus, soit 6 par français. Jamais vendu autant de livres en France. Mais seulement 1 français sur 2 achète des livres. 23% en achète de 1 à 4 par an neuf. 12% d’occas. 5% numérique en 2018 (dont 75% universitaire et pro). Par rapport aux années 90, il y a 2 fois moins de tirage par livre et la moyenne des ventes est divisée aussi par deux. Mais la moyenne ne veut rien dire. Avec des tirages de Musso à 2 millions par an, la moyenne est faussée. Et impossible de trouver un écart type ou un médian. Alors si vous avez j’suis preneur. 45% en supermarché, 22% en librairie, 21% sur le net. 25% de romans, 19% jeunesse, 12% pratique, loisir, tourisme, 14% scolaire et parascolaire. 27% livres de poche. 40% des français lisent entre 5 à 20 livres par an. Depuis les années 70, 70% de français lisent. Mais 50% achètent. En moyenne un français (lisant des livres) lisait 25 livres par an en 1980, contre 14 en 2018. 8 000 titres sont traduits dans une autre langue. 280 millions sont prêtés dans les bibliothèques. Le marché du livre c’est 80 000 emplois, 20% de la culture. Les livres jeunesses, pratiques et BD (dont Mangas) sont en plein essor. A l’inverse des dicos, des livres scolaires et des ouvrages scientifiques. Les autres restent inchangés. Arrêtez de demander aux auteurs d’avoir vos livres gratos. Les éditeurs : 8 000 en France, dont 4 000, dont c’est activité principale. 17 000 salariés. Les 2 premiers groupes (Editis et Hachette) : 35% des livres à compte d’éditeur. Donc au final, 35% de 40% des livres en France. Les 12 premiers : 80% de 40%. La quasi-totalité des éditeurs sont de petites entreprises qui ne font pas fortune mais qui permettent à des auteurs jetés par les grands groupes (Qui reçoivent 50 manuscrits par jour), de se faire éditer. C’est pour cela que je privilégie dans un premier temps l’achat de mon livre en direct avec mon éditeur. Editeurs et auteurs gagnent plus de 5% en plus chacun. Les auteurs attendent trop de leurs éditeurs. Sauf à être dans une machine de guerre national (et encore) il faut être proactif dans la promotion de son livre et en complémentarité avec son éditeur. Les imprimeurs. Environ 300 dédiés aux livres. L’impression de livres représente 9% de l’activité du secteur, soit 300 000 tonnes de papier par an. 200 000 tonnes de livres transportés, par compte d’éditeurs + 25% en flux retour des invendus. Les diffuseurs et la distribution No comment Les lieux d’achat 15 000 vendent régulièrement des livres, dont 4 000 à titre principal. Les libraires ont certes une marge élevée sur le livre, mais leur situation est on ne peut plus précaire. Ils sont dans le décile le plus bas des revenus des commerçants. En cause, les supermarchés dans les années 80/90 et le e-commerce depuis 2000. De plus, en refusant la vente des livres autoédités (Alors que CULTURA, le fait par exemple), ils s’interdisent l’accès à 60% du marché. Leur modèle économique doit être repensé très rapidement, sans cela, c’est leur disparition assurée d’ici 10 ans. "
(source : David Van Laeke, Facebook)
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Bonne lecture et à bientôt !
Christophe Hubert (Xpos eteril).